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532 MEMOIRES DE PIERRE DE LESTOILE.
Lion, on disoit qu'il estoit venu expres pour gouverner ct asseurer la ville pendant l'absence du dit duc de Maienne, et la tenir tousjours à sa devotion.
Le mardi 3o, jour Saint-André, Commolet prescha que ceux de l'Union ne faisoient la guerre qu'aux poules et aux vaches; et que si le Bearnois eust esté l'un ou l'autre, qu'il eust esté pris il y avoit long-temps. En quoi il se trouva d'accord avec les politiques.
Ce mois de novembre fust chaud et humide, pes-tilent et mal sain : la saison ne gardant point sa constitution naturelle.
Le mardi 2 3 novembre de l'an present 1593, mou-rust en sa maison à Paris M. Cotton, mon beau-pere, atténué d'une longue maladie qui l'avoit rendu parali-tique du corps et de l'esprit.
Le samedi 27 dudit mois et an, maistre Claude Bariot, seingneur de Chaufailles, un de mes bons amis, ct que j'avois esté voir le jour de devant, se portant aussi bien ou mieux que moi, mourust tout soudain en la rue de Grenelle à Paris, d'une paralisie qui, Faiant saisi à dix heures du matin, le fist passer.en l'autre monde à huit heures du soir. Il estoit homme fort simple, mais craiugnant Dieu.
Ce mesme jour, mourust en sa maison à Paris M. Hottoman, conseiller en chastelet, homme de bien et bon juge, et de mes amis. Il mourust pulmonique.
Le samedi i3 novembre de l'an present i5çfî, fust pris prisonnier un homme à Mantes, qui avoit dit que quand le Roy disoit son mea culpa au Confiteor de la messe, qu'au lieu de dire Mea culpa, il disoit : «Ventre « saint-gris, je tiens mes ligueus. »
Sur la fin du present mois de novembre i5g3, arrt-
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